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sites archéologiques > Berel' > arts et rapports avec l'empire

Berel' : arts et rapports avec l'empire

HARNACHEMENTS

Ces chevaux étaient harnachés et sellés, les têtes de trois d'entre eux étaient ornées de masques à cornes postiches en bois et cuir doré. La tête d'un autre portait un griffon en ronde-bosse à corps léonin et bec de rapace dérivé d'un type persépolitain (voir plus bas). Le harnachement des chevaux se compose de mors en fer et d'ornements en bois, exécutés selon la tradition scythe du style animalier. La décoration est en bois sculpté de diverses manières, en bas-relief et en ronde-bosse. Tous ces objets : pendeloques, ailes de mors, séparateurs divisant les brides, étaient ornés sur la face visible, couverts de feuille d'or et d'étain. Parmi les images d'animaux des ornements des chevaux, on trouve des motifs variés : félins, cerfs, mouflons, élans, rapaces, et divers griffons dont un griffon-rapace tenant une tête de mouflon dans son bec avec une crinière inspirée par des modèles achéménides. Les perles et la crinière rayonnante en crossettes, sont tirées de têtes de lions de l'art achéménide, notamment de l'orfèvrerie, et décorent des appliques de feutre de Pazyryk 1. Chaque cheval paraît avoir été harnaché selon une thématique iconographique homogène.

SELLE A PREDATION

L'une des selles ornées polychromes relevée dans le kourgane n° 11, possédait son propre coussin, bourré de la laine ou d'herbe, couvert par un tissu de couleur rouge. La fourrure entrait aussi dans la constitution des selles, qui possédaient des arceaux de bois parfois doré formant pommeau et troussequin, comme à Pazyryk. La selle était ornée d'applications représentant la scène de la prédation d'un herbivore (yak ?), par un griffon et un tigre.

GRIFFON EN RONDE-BOSSE

Une sculpture de griffon en bois, par exemple qui pouvait trouver sa place sur la tête d'un cheval avait un corps de félin carnassier, une puissante tête d'aigle, le bec entrouvert de forme arquée. De grands yeux protubérants, de forme ronde, sont entourés par un ressaut en relief. De l'œil jusqu'à la mâchoire inférieure passe en relief une collerette formée par des pétales en saillie. Le cou massif est souligné par une crête égale en relief. Les oreilles fichées dans la tête sont foliacées. Les cornes en cuir ont des extrémités fines en volute et sont tendues en arrière au-dessus du cou. Sur le corps du griffon se voient les mortaises de fixation des ailes, probablement en cuir. Les pattes sont en relief. On ne connaît pas d'objet analogue à cette représentation sauf à Persépolis et dans l'art achéménide en général. Chaque détail du griffon de Berel' rappelle le griffon achéménide de chapiteaux de Persépolis. Le griffon persépolitain a pénétré en Asie centrale jusqu'en Chorasmie, puisque Tolstov a découvert un fragment de moule en gypse d'une telle créature sur le site de Kalaly-Gyr, dans un palais qu'une salle hypostyle à bases de colonnes en tore sur plinthe a fait tenir pour le siège du satrape. Nous mentionnerons encore un rhyton d'Arménie au Musée Britannique orné d'un protomé de même type, et le bracelet du trésor de l'Oxus, toujours au même type de griffon, qui porte aussi le motif « point-parenthèse » déjà mentionné à Berel', et qui semble, hors de l'Altaï, propre à l'art achéménide de la Bactriane. D'autres objets de Berel' attestent des rapports nets avec l'art achéménide, par leur thème ou leur style, comme le lion cornu, le griffon rapace à crinière rayonnante, le mouflon, le sphinx, le rinceau, le fleuron.

SPHINX

Une série de sphinx couchés en bois doré à la feuille a été découverte entre le sarcophage et le mur sud de la chambre ou la toiture. Ils s'alignaient sur un vêtement ou une couverture, convergeant symétriquement vers un sphinx central monocéphale à deux corps. Qu'ils dérivent des sphinx moyen-orientaux est hors de doute, mais l'expression étrange du visage et leur curieuse coiffure sont proches d'ornements de selle découpés de Pazyryk 1 et de pendeloques en bois de Kuturguntas.

PELISSE A RINCEAU

Dans la chambre funéraire, un fragment de pelisse a été recueilli sur le sarcophage. Il est orné de feuille d'or et d'étain et d'un rinceau à feuilles lancéolées alternées faites de perles de verre de couleur turquoise, grenat et lapis-lazuli, dont les nervures centrales en crosse sont en cristaux de pyrite. Ce type de rinceau est d'origine moyen-orientale. On rapprochera notre pelisse des broderies de Pazyryk ainsi que les galons et bordures de rinceaux représentés sur les vêtements des Perses et des Scythes, et nous rappellerons que ce type de rinceau est d'origine moyen-orientale.

MOUFLON

Un harnais s'ornait de pendelo-ques à tête de mouflon où l'on reconnaît aisément l'origine perse de la barrette perlée et la triple rainure destinée à suggé-rer les cernes de croissance des cornes. Rappelons des orne-ments en têtes de mouflons en bois de Pazyryk 1 et Bashadar 2. Le relief délicatement modelé de l'œil, de la bouche et du naseau évoque également la vaisselle de luxe achéménide, comme une anse de vase en argent du trésor de l'Oxus.

GRIFFON RAYONNANT

Un autre cheval porte une parure au griffon à la crinière rayonnante en crossettes. En réalité, il s'agit d'une composition dans laquelle un griffon-rapace agrippe une tête de mouflon dans son bec, forme elliptique de la scène de prédation, où le motif s'adjoint une bordure perlée et une crinière venues de Perse. Les guirlandes de ces pendeloques convergent vers un médaillon central à deux têtes de griffon affrontées symétriquement, qui enserrent la tête du mouflon, fixée comme un protomé en relief, mais dont les cornes, en cuir, ont disparu. Les perles et la crinière rayonnante en crossettes, sont tirées de têtes de lions de l'art achéménide, notamment de l'orfèvrerie, et décorent des appliques de feutre de Pazyryk 1.

LION CORNU EN DIFFERENTES VERSIONS

Le lion cornu autre créature mythique de Berel' constitue le thème iconographique d'un autre cheval. Nous voyons sa tête aux extrémités d'une aile de mors. On soulignera la gueule ouverte, l'œil, l'oreille, la crinière, la collerette et la corne enroulée en volute. Le séparateur de bride dédouble symétriquement le même motif, tête tournée vers l'arrière, avec une inflexion de la ligne dorsale qui est l'une des signatures des artistes du domaine sibérien et mongol occidental, bronziers et graveurs de pétroglyphes, depuis au moins le début du millénaire, ainsi que l'attestent maints documents. Sur des pendeloques appartenant à cette même parure, le lion cornu est couché, et sa tête en relief est fixée par un tenon à une plaque qui se termine en deux têtes de griffon-rapace flanquant une palmette. Cette créature possède, outre les traits mentionnés précédemment, une queue, pointue et annelée comme une queue de scorpion. On le rapprochera du magnifique torque en or cloisonné de la Collection Sibérienne, où l'on retrouve, de la queue aux cornes, tous les composants du lion cornu de Berel', ainsi que des particularités stylistiques du bracelet de l'Oxus : l'extrémité aplatie des cornes par exemple. À Persépolis on trouve un chapiteau à protomé léonin où bée la mortaise destinée à fixer les cornes. Et le même monstre se profile au Louvre sur les murs de brique émaillée du palais de Darius à Suse. À Persépolis toujours, le lion cornu à queue de scorpion se dresse sur un montant de porte de la Salle aux Cent Colonnes, frappé d'estoc par le héros royal perse. Sur un cylindre de l'Ashmolean Museum, le héros royal s'empare des cornes de deux tels monstres. Sur un cylindre du musée de Boston, il est le gibier fléché d'une scène de chasse royale. Nous le retrouvons sur un rhyton achéménide du musée Miho. Enfin, en Chine, au Xinjiang du N, à Xinyuan, des protomés de lion cornu ailé ornent les extrémités d'un grand objet en bronze en forme de torque. Un autre lion cornu, une espèce de dragon d'un style différent, apparaît encore sur une petite aigrette en or du trésor de l'Oxus, avec la queue en pointe lancéolée. À Berel' même, nous avons découvert qu'un autre cheval était paré d'une autre sorte de pendeloques en bois représentant la même créature, mais dans un style très scythe : le corps en esse, la tête cornue en volute tournée vers l'arrière avec la gueule ouverte, comme pour mordre sa queue, en esse aussi, dont l'extrémité est précisément lancéolée.

LION CORNU TRANSPOSE EN STYLE CENTRASIATIQUE

À Berel' toujours, des ornements en bois doré de la tête d'un autre cheval (frontal et joues), déclinent une autre forme du lion cornu, sculpté de profil sous la forme de deux fauves aux corps symétriques ondulés, allongés, et qui prennent appui avec leurs pattes de derrière sur le menton d'une face de félin tournée dans l'autre sens. L'observation des têtes permet de reconnaître immédiatement non seulement la gueule ouverte et la corne, mais aussi l'œil, l'oreille, et surtout la crinière et la collerette, qui sont rendues schématiquement par l'ornement achéménide en forme de goutte. Quant à la face féline, vue à l'endroit, il n'est guère difficile d'y reconnaître, transposés en représentation frontale très symétrique, les yeux et la collerette, les cornes et les oreilles du même lion cornu. Mais ici l'artiste s'est éloigné des modèles achéménides. Il a intégré le motif dans un langage artistique différent qui utilise les doubles symétries croisées et inversées, les règles de la représentation dédoublée. Nous retrouvons ici de vieux principes artistiques asiatiques, transmis dans la région depuis l'âge du bronze, et qui sont ceux des arts premiers, des arts dits conceptuels, où l'artiste représente ce qu'il sait et non ce qu'il voit ou pourrait voir. Le lion cornu, adversaire du héros royal en Perse, est devenu un thème courant dans l'Altaï, où, s'il n'est pas repris comme un simple ornement, il a pu changer de fonction, de sens et de support en passant du côté des montures familières prestigieuses des princes.

MOTIFS ORNEMENTAUX

Des motifs ornementaux purs d'origine achéménide apparaissent nettement pris comme tels. La palmette, entre des protomés de griffons rapaces, ou s'étalant pour former la barbe d'un lion cornu devenu félin, qui rappelle les têtes de Bès de Pazyryk et de l'Oxus. Le rang de perles et la crinière en crossettes achéménides enchâssent la prédation du griffon-rapace local vue ci-dessus. Les boutons et les fleurs de lotus pointent en frises sur les pendeloques et les séparateurs de brides de l'un des chevaux.

Henri-Paul Francfort (CNRS)
 
Représentation d'une grande prédation
Barrette avec une représentation d'élans
Selle au tigre
Griffon en ronde-bosse
Sphinx
Pelisse à rinceau
Mouflon
Barrette de mors avec la représentation de mouflons
Griffon à la crinière rayonnante
Lion cornu
Lion cornu
Lion cornu à queue de serpent
Ornement n°355
Masque de félin barbuFleurons
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